Château Yvonne

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Travail de la Vigne

Je ne suis qu’un paysan

Citation d’Antoine Cristal, illustre vigneron de Parnay (debut XXème)

Artisan

Tailler, Plier, Décavaillonner, Ébourgeonner, Palisser, Passer les brins, Effeuiller, Vendanger : autant de gestes que je dois à mon père. Il m’a enseigné le rythme de la vigne, et le rythme du geste. On travaille la vigne et on travaille le corps.

Équilibre

Château Yvonne est en agriculture biologique depuis 1997. Le lien entre la terre et la vigne y est préservé : un écosystème s’est développé au cours de ces années à l’abri des invasions chimiques.

Le travail du sol en est la première clé : les racines creusent dans les profondeurs de nos sols calcaires et amènent de la tension et de la personnalité à nos vins.

La variété de la faune et le flore est la deuxième clé : ceci permet de ne jamais utiliser d’insecticides avec l’aide des auxiliaires c'est-à-dire tous ces insectes amis qui limitent les ravageurs. Les préparations de plante à base d’ortie et de prêle protègent ces amis.

Depuis 2012, j’ai abordé la biodynamie. Ceci ne s’est pas fait en une saison, car cette pratique n’est pas facile d’accès. Il faut penser à l’homéopathie, à ces petites choses qui réunies font la différence. Le point clé est que l’on considère la terre, la vigne et le cosmos. Le cosmos ? Oui, comme pour les marées, comme pour le jardin potager.

Vers l’avenir

Je pratique des tailles différentes sur les vignes de chenin blanc suivant l’âge, la vigueur et l’histoire de la parcelle. Touche par touche, mes gestes évoluent. Chaque parcelle devient une personne avec ses hauts, ses bas, ses forces et ses faiblesses.

Lors d’une année sèche, j’enroule les vignes pour préserver le feuillage.

Chaque millésime a ses singularités. La vigne nous parle, à nous le l’écouter. Ce chemin prend du temps mais il permet à chaque vendange d’être récompensé.

Travail du vin

Vendanges : les muscles et le cerveau

Les vendanges, c’est en effet, le trait d’union entre le travail à la vigne et le travail à la cave, les muscles et le cerveau.

Les vendanges se sont toujours faites à la main :

- le matin pour les chenins pour préserver fraîcheur et arômes

- pour les cabernets francs, l’équipe est plus grande car il faut cueillir vite dès que la maturité est arrivée.

Je suis toujours dans les vignes lors des vendanges, souvent à hotter. Il est essentiel d’être là pour guider les coupeurs car l’œil doit s’exercer pour trier.

C’est aussi le moment où tout se joue, où tout se confirme. Quand on goûte les raisins, on imagine déjà le futur millésime.

Cave

C’est dans le tuffeau, la roche symbole de Loire, que tout se passe. Plus qu’une cave, c’est une grotte qui abrite les cuves, les foudres et les barriques.

Tout y est immobile : la température ne varie guère, la lumière n’y entre pas, et les portables ne passent plus. L’humidité bienfaitrice permet au vin d’évoluer lentement, sans acoup.

Équilibre

Comme pour la vigne, Château Yvonne va à l’encontre de cette école interventionniste qui a créé des vins artificiels. Les levures ? Ce sont celles présentes sur les raisins ou dans la cave.

Les produits œnologiques ? Il n’y en a pas. Le soufre pour le transport un point c’est tout.

Il n’y a pas de secret, il y a seulement des élevages longs en cave qui font des vins pleins et équilibrés et puis le travail à la vigne qui donne une acidité protectrice.

Élevage

Toutes mes cuvées sont élevées en barriques ou cuve bois. C’est le bois qui patine les aspérités du vin, lui donne cette dimension supplémentaire qu’on devine et qu’on recherche.